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mercredi 6 février 2013

Le Maroc de retour dans l'UA ?


Le 20ème sommet de l’Union Africaine (UA) vient de se clore à Addis-Abeba, là même où le Maroc a claqué la porte de l’organisation en 1984. L’occasion de faire le point sur la diplomatie du royaume en Afrique avec El Moussaoui Al Ajlaoui, chercheur à l’Institut des études africaines à Rabat.
 
Depuis que le Maroc ne siège plus à l’UA, toute sa diplomatie lors des sommets africains est basée sur des rencontres bilatérales menées en marge des raouts officiels. Est-ce efficace?
Oui. Ces rencontres sont l’occasion de montrer que le Maroc reste un acteur continental. Elles visent aussi à consolider l’amitié avec les pays alliés qui se font les porte-voix de la marocanité du Sahara lors des rencontres multilatérales de l’UA. Les réunions bilatérales sont une manière d’avoir un pied à l’intérieur tout en gardant l’autre à l’extérieur.

Qu’aurait à gagner le Maroc en réintégrant l’UA ?
Le Maroc pourrait doper son rôle politique en Afrique, voire viser le leadership. Depuis le déclenchement de la crise malienne, plusieurs pays de l’espace sahélo-saharien se tournent vers le royaume car ils craignent pour la stabilité de la région.  C’est clairement le bon timing pour réintégrer l’UA.

Le président tunisien Moncef Marzouki a fait forte impression lors du sommet. Le pays du jasmin pourrait-il devenir un concurrent du Maroc en Afrique ?
La Tunisie vit une douloureuse transition et a donc d’autres chats à fouetter que viser un leadership sur le continent. Quand il sort de sa manche la carte de l’Afrique, Moncef Marzouki est guidé avant tout par des soucis de politique intérieure. Il se taille un costume panafricaniste pour l’électorat tunisien en perspective des prochaines élections. Mais il n’a pas véritablement le désir d’un destin continental.      

lundi 15 octobre 2012

Africain en Israel : pas facile...

Le nombre d'immigrés clandestins africains en Israël se situe entre 40.000 et 60.000. Une loi a été déposée par le ministre de la Justice, pour interdire aux immigrés tout envoi d’argent à leurs familles. Cette loi, dite des «infiltrés», a été votée le 9 janvier 2012 par la Knesset (le Parlement israëlien).
D’éminents médecins israéliens apportent leur caution aux thèses racistes, en déclarant que «les Africains sont porteurs de multiples virus, qui pourraient contaminer la région de Tel-Aviv» , et qu'ils sont au fond une sorte de «bombe à retardement».
Les Israéliens ont-ils oublié les camps de la mort? Les nazis usaient des mêmes mots, remplis de haine, pour justifier le génocide juif. Après tous les malheurs qu’elle a endurés, la nation israélienne devrait être le porte-drapeau de la tolérance et le messager de la paix entre les hommes.

Relations pourtant anciennes avec le continent

Ces relations sont nées vers le Xe siècle avant J.-C., quand la reine de Saba a rendu visite au roi Salomon.
Au moment des indépendances africaines, une coopération active s’est nouée entre l’Afrique et Israël. La ministre des Affaires étrangères de l’époque, Golda Meir, déclarait:
«Les Africains et le peuple juif partagent des points communs. Ils ont été victimes de l’histoire: morts dans les camps de concentration, ou réduits en esclavage...»
L’Etat hébreux accorda alors de nombreuses bourses d’étude aux jeunes Africains pour aller étudier en Israël.
Des volontaires israéliens furent, quant à eux, envoyés en Afrique pour initier les paysans à l’organisation de communautés agricoles —où la propriété privée était bannie— qui étaient censées satisfaire le bien-être de tous leurs membres.

Silence des médias, des antiracistes et de l'Afrique

Chaque fois que des Africains sont obligés de s’exiler pour chercher sous d’autres cieux une parcelle de bonheur, ils sont victimes de discriminations et de maltraitance. Devant cet état de fait, les médias occidentaux se taisent.
Les gouvernements africains se murent, eux aussi, dans un silence lâche et complice. Ne devraient-ils pas, pourtant, être les premiers à protester? Quant à l’Union africaine (UA), elle observe les choses de loin, depuis sa tour climatisée d’Addis-Abeba
Ce comportement, de plus en plus insupportable pour la jeune génération africaine, s’apparente à une non-assistance à citoyens en danger. Les Israëliens vivant en Afrique, eux, ne sont ni discriminés ni pourchassés.
On aimerait entendre ces antiracistes qui donnent de la voix dès qu’il s’agit d’une atteinte à l’Etat d’Israël protester aussi contre le racisme dont souffrent les Africains dans le pays du roi Salomon.