jeudi 1 septembre 2016

Uber tente de s’implanter sur le continent africain

Phénomène majeur de la nouvelle économie, le groupe Uber tente de s’implanter sur le continent africain. Malgré des déboires juridiques réels et des plaintes à répétition, la jeune startup a connu un succès foudroyant dans les pays occidentaux. Aujourd’hui, l’installation du groupe en Afrique symbolise le développement de l’économie collaborative sur le continent.

Il y’a trois mois Alon Lits, PDG d’Uber Afrique, annonçait que l’Afrique était "le dernier continent dont le potentiel n’a pas été exploré". En effet, encore embryonnaire sur le continent africain, Uber limite pour le moment ses activités à une dizaine de villes répartie sur l’ensemble du continent. Cependant, des difficultés systémiques, comme la vétusté des routes ou la faiblesse du réseau 3G liée à la fracture numérique du continent, continuent d’exister et de freiner le développement du groupe sur l’ensemble du territoire. Mais Uber peut compter sur la faiblesse du réseau de transport en commun ou la nécessité de proposer une alternative viable à la voiture individuelle. Plus encore, Uber investit dans d’autres secteurs, comme la livraison de repas, pour compléter sa gamme.

Uber n’est pas un cas isolé. Bien au contraire, l’installation du groupe semble symboliser le développement rapide de nouvelles formes d’économie collaborative sur le continent, destinées à pallier les défaillances actuelles en la matière. Mais Uber n’est pas un pionnier dans l’économie collaborative sur le continent africain. Déjà, de premières expériences existaient de manière informelle, fondées sur les solidarités locales ou les connaissances interpersonnelles, se rapprochant plus du troc ou de l’échange de bon procédé. Mais de plus en plus, ces pratiques s’officialisent et se concrétisent par un réseau de startups implantées dans le tissu urbain. C’est ainsi le cas de Jwebi, spécialisé dans le crowdshiping, permettant de faire transporter ses colis par des particuliers, pour des sommes plus faibles et dans des délais souvent plus rapides que par les services postaux traditionnels.

Le développement de l’économie collaborative sur le continent africain répond ainsi à des enjeux économiques majeurs, dont le développement numérique des territoires, permettant l’accès immédiat et rapide aux applications proposant des services liés à l’économie collaborative. De même, l’économie collaborative peut constituer des débouchés intéressants pour de jeunes diplômés, fin connaisseurs des nouvelles technologies et désireux de mettre leur compétence au service de leur pays.

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