lundi 4 juin 2012

La fôret, ressource stratégique

Vers une gestion durable des ressources

Conserver la forêt, tout en valorisant les ressources forestières, est cependant une tâche difficile, tant celle-ci est à la confluence de nombreux intérêts —Etats, communautés locales, exploitants, bailleurs de fonds, société civile, chercheurs—, parfois antagonistes.
C’est pour répondre à ce défi que les plans d’aménagement forestiers se sont progressivement imposés à partir des années 1990 suivis, dix ans après, des processus de certification.
Alors que les premiers répondaient surtout au besoin de pérennisation de ressources, les seconds visaient à mieux prendre en compte les aspects sociaux et environnementaux dans l’exploitation forestière.
Parallèlement, de nombreux projets de gestion communautaire se sont développés pour permettre aux communautés locales de participer à la valorisation des ressources de la forêt.
Les retours d’expérience dans le bassin du Congo montrent que cette évolution des pratiques a globalement permis une exploitation plus saine, plus durable, plus transparente, mieux planifiée et plus lucrative (au moins pour les Etats et les communautés locales), tout en améliorant les perspectives de conservation.
Si les exploitants n’en ont pas tiré de bénéfices financiers directs, ces pratiques leur ont permis de pérenniser leurs ressources, d’améliorer leur image auprès de la société civile et des communautés locales, et par là-même, de sécuriser des marchés.
Cependant, si les plans d’aménagement —souvent imposés par la réglementation— sont aujourd’hui la norme et concernent la majorité des exploitations légales, les exploitants qui s’engagent dans des processus de certification —toujours volontaires— restent l’exception.
Seulement 7% des surfaces forestières en milieu tropical sont certifiés gestion durable. Le coût et la complexité des processus de certification les restreignent, de fait, aux opérateurs ayant une taille critique.

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