mercredi 10 février 2016

Afrique : l'entrepreneuriat au service de l'activité économique

Si, pour beaucoup d'experts, l'Afrique gagne énormément à accueillir des investissements internationaux, notamment chinois ou américains, certains acteurs locaux tentent de s'appuyer directement sur les populations locales. En Afrique, une nouvelle génération d'entrepreneurs apparaît et tente de proposer des activités et une croissance alternative, fondée sur le progrès social et économique, mais aussi respectueuse de l'environnement. Mais si les obstacles sont nombreux, certains succès restent à souligner.

Eduqués, souvent formés à l'international, les jeunes entrepreneurs africains ont fait le choix de retourner sur leur continent pour y mettre en œuvre leur compétence. Récemment, le think-tank terangaweb proposait même un classement des 30 jeunes entrepreneurs africains de moins de 30 ans à connaître. Que ce soit dans la santé, l'écologie, le commerce équitable ou les nouvelles technologies de l'information et de la communication, les résultats sont là et permettent d'envisager une croissance différente. Le kényan Eric Muthomi a ainsi développé une start-up visant à prendre en charge la distribution et la commercialisation de bananes au profit de petits exploitants reculés, ayant difficilement accès aux centres urbains.

D'autres, comme la nigérienne Ola Orekunrin, propose le premier service d'ambulance aérienne et d'évacuation en Afrique de l'ouest, venant ainsi à l'aide de pouvoirs publics pas toujours capables de répondre aux exigences et aux attentes des habitants de leur pays. Ainsi, pour cette nouvelle génération d'entrepreneurs, l'économie doit se mettre au service des populations. Plus encore, les populations locales ont un rôle majeur à jouer dans cette création d'un tissu de petites et moyennes entreprises qui se développent, notamment dans les grandes villes du continent. En effet, car elles constituent une main-d'oeuvre viable et connaissent le terrain, les populations constituent le premier capital humain pour ces jeunes entrepreneurs d'un nouveau type, rompant ainsi avec les pratiques contestables de certains groupes internationaux, qui travaillent quasi-exclusivement avec des expatriés.

Et les gouvernements semblent avoir compris cette problématique. En effet, une grande partie des gouvernements africains consacrent une part toujours plus grande de leur budget à l'emploi à encourager les créations d'entreprise, répondant ainsi au désir des jeunes africains. Mais là encore, la prudence est de mise, et les success story sont rares en matière de startups, surtout sur un continent où les infrastructures restent vétustes et où le climat général politique et social demeure peu propice aux investissements.

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