
Le développement des infrastructures numériques constitue un enjeu majeur pour le continent africain. En effet, toujours marquée par un retard colossal en la matière, une majeure partie des africains n’a pas accès à internet ou à la téléphonie mobile, constituant ainsi sans nul doute une pénalité économique profonde. En outre, certains pays très peuplés, comme l’Ethiopie, la RDC ou la Tanzanie doivent faire face à des taux de connectivité extrêmement bas, parfois inférieurs à 5%. Les difficultés systémiques sont donc réelles, malgré les efforts engagés par les pouvoirs publics ou les organismes internationaux.
D’ici 2050, 1 habitant sur 4 vivra sur le continent africain. L’enjeu est donc de taille pour fournir à une population nombreuse et à une classe moyenne en expansion continue les moyens d’accéder aux nouvelles technologies. Les hubs technologiques africains ont donc vocation à contribuer aux prolégomènes d’une économie numérique, même embryonnaire, sur le continent. De même, tout en respectant les règles de l’économie de marché, les hubtechs s’inscrivent dans une vision alternative du développement, fondée non sur un refus de la concurrence, mais sur une volonté de développement participatif, encourageant ainsi l’openinnovation et un regroupement les synergies inventives.
Mais les acteurs africains du numérique ou les jeunes désireux de se lancer peuvent compter sur des relais puissants en Europe ou aux Etats-Unis, comme Afrobytes, hub domicilié en Europe et proposant aux jeunes diplômés africains un accompagnement et un réseau jusqu’à leur installation en Afrique. Pour la cofondatrice du hub, Haweya Mohamed, l’engouement est réel, à tel point que les nouvelles pistes d'atterrissage en Afrique ne sont plus forcément les chambres de commerce mais bien les Hubs technologiques.
D’un point de vue marketing, l’Afrique a donc désormais vocation à devenir une marque, non plus empreinte de méfiance pour les investisseurs, mais fondamentalement porteuse d’innovation. A ce titre, l’image du continent doit être refondée par les acteurs qui contribuent au développement numérique de l’Afrique, afin notamment d’encourager les investissements extérieurs et les échanges avec les groupes étrangers. « Je serais vraiment heureuse le jour où je rencontrerai quelqu'un qui me parle du continent avec des termes tels qu’entrepreneuriat féminin ou innovations digitales » précise en ce sens Haweya Mohamed.
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