jeudi 18 août 2016

Energies renouvelables : l’Afrique se prépare un futur vert


Engagé dans la transition énergétique, le continent africain prépare un panel de grands projets destinés à assurer une consommation énergétique renouvelable et ancrée dans les objectifs et standards internationaux. Eoliennes, panneaux solaires ou encore fermes biologiques commencent ainsi à émerger et à émailler les territoires. Pour l’Afrique, l’enjeu est de taille. En effet, le continent doit assurer une production énergétique capable de répondre à une demande grandissante tout en favorisant l’émergence de projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique. 



En liant volonté étatique et collaboration active avec des organismes internationaux, certains pays africains développent des projets d’énergie renouvelable majeurs. Au Rwanda, qui fait figure de ‘pionnier vert’ du continent, certains projets ont ainsi pu permettre de palier la faible couverture énergétique de plusieurs territoires isolés. Ainsi, un champ de panneaux solaire a été mis en place dans la province de Rwamagana, permettant de fournir en énergie environ 500 personnes. Autre avantage, les grands projets énergétiques sont des cercles vertueux permettant la création d’emplois à tous les niveaux, de l’ouvrier jusqu’à l’ingénieur, ce qui représente un aspect positif dans des régions souvent isolées où les taux de chômage atteignent parfois des records.

Certains pays d’Afrique sub-saharienne se sont d’ores et déjà imposés comme des leaders reconnus dans le secteur de l’énergie verte, fruit d’une volonté étatique marquée. L’Ethiopie, par exemple, a achevé la construction d’un champ d’éoliennes de 100 km2 composé de 84 turbines et fournissant 400 GW d’électricité par an. Mais plus récemment, c’est le Kenya qui s’est imposé comme un Etat majeur dans l’énergie renouvelable en érigeant un champ d’éoliennes de 365 turbines sur 400 hectares. Le principal problème reste bien évidemment celui du financement de ces projets colossaux. En effet, peu rentables, mis à part à très long-terme, les Etats africains peuvent bénéficier de fonds extérieurs, avec l’aide d’agences d’aide au développement étrangères, comme l’AFD en France.

Dans un autre cadre plus accessible aux populations locales, c’est vers l’agriculture ‘verte’ que se tournent de plus en plus d’Etats africains. Permettant de diversifier l’offre de produits agricoles et d’ajouter une composante qualitative aux produits, l’agriculture biologique est aussi un label positif à l’exportation, notamment dans un cadre international toujours aussi concurrentiel, dans lequel les plus petits producteurs ont du mal à s’imposer, notamment face aux géants du secteur.

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